Récit d’un voyage plein d’émotions
Par Morgane Kuhn de l’association «les pattounes du coeur»
C’est jeudi 2 février 2012 à 19h30 que nous avons commencé de charger le bus et la remorque avec plus de 1372.20kg de matériel et nourriture récoltés en seulement 4 mois !!!
Quand j’ai ouvert Les Pattounes du Cœur, je me suis dit que ce n’allait pas être facile, et me demandais comment j’allais faire pour réussir à sensibiliser les gens d’ici aux problèmes de Ribercan.
Mais quand je vois où nous en sommes aujourd’hui, j’ai le cœur bien heureux !
C’est donc, dans la nuit de jeudi à vendredi que nous avons commencé notre périple de plus de 21h de route ! En effet, à cause des énormes rafales de vent, et le fait que nous ne pouvions pas dépasser les 80km/h, la route fût bien longue !!!
C’est à 23h30 que nous sommes enfin arrivés au fameux rond-point où nous attendait Bea, responsable des adoptions de Ribercan, avec qui je converse depuis 4 mois tous les jours ! La fatigue étant, nous sommes directement allés déposer le bus et la remorque dans un hangar sécurisé mis à notre disposition. Nous n’avons alors pas résisté à ouvrir au moins les portes du bus pour donner un aperçu à Bea de tous ce que nous avions avec nous ! Que d’émotion dans nos yeux à ce moment-là !
Après une courte nuit de sommeil de six heures, nous avons commencé notre journée par aller visiter Carmen. C’est elle, qui il y a 30 ans, a créé Ribercan, pour commencer de sauver tous ces chiens errants. A cause de son âge avancé, elle ne monte plus trop souvent au refuge, mais accueil dans sa maison tous les chiots, les plus vieux, les malades, ceux qui ne s’acclimatent pas au refuge, etc… Elle s’est déjà retrouvée entourée de plus de quarante chiots chez elle. Je vous laisse imaginer. Cela me tenait à cœur de rencontrer cette femme qui a voué sa vie aux chiens, au détriment de sa famille. Ce fût une magnifique rencontre, pleine d’émotions.
En étant chez elle, nous avons eu la chance d’assister à une adoption ! En effet, c’est à ce moment -là que le petit Orion est partit pour sa nouvelle vie, avec sa nouvelle mamy qui est adorable ! Cela m’a fait chaud au cœur de pouvoir assister à cela.
Bien sûr, à peine avions-nous mis un pied dans la propriété, qu’une meute de petit culs tout poilus nous ont sauté dessus !!! Nous avons eu droit à un bain de câlins, et léchouilles en tout genre ! Je peux vous dire que j’en ai bien profité !
Il n’est pas étonnant si je vous dis que j’ai pleuré toutes les larmes de mon corps quand il a fallu partir, et laisser derrière moi une Mela, chienne de 7 ans, toute triste, que les autres chiens ne laissent pas approcher, alors qu’elle est toute gentille et pas malade. Ou encore une petite terreur de quatre mois nommée Suissa, qui ne m’a pas lâché une semelle dès mon arrivée !
Nous sommes ensuite allés au refuge.
Je vous laisse imaginer l’accueil : plus d’une cinquantaine de chiens libres dans le patio, se sont littéralement jetés sur nous pour nous accueillir !!!
Les bénévoles les ont remis tranquillement un à un dans leur espaces attitrés, histoire que nous ayons de la place pour visiter.
J’ai été très surprise de l’espace que les chiens ont. D’énormes enclos,  des espaces en communs, j’ai trouvé que le refuge était très bien tenu, avec les moyens du bord.
J’ai alors commencé le tour de tous les enclos, car je voulais absolument caresser, tous les chiens sans exception, leur faire des bisous, et faire des tas de photos avec eux ! Et je les ai tous fais ! Du moins ceux qui étaient là et qui se laissaient approcher. Car certains se trouvent en famille d’accueil, et tant mieux pour eux d’ailleurs.
Je me suis également rendu compte de l’état du refuge. Les bénévoles ont fait de leur mieux avec ce qu’ils ont sous la main, et ce que l’on veut bien leur donner. C’est très bien. Ils ont fait du très bon travail.
Mais je peux vous dire que nous allons également en avoir beaucoup pour pouvoir les aider.
En effet, depuis le drame de 2008, où des « débiles » ont pénétré dans Ribercan, pour torturé et tuer (je vous passe les détails) notre pauvre Régina, les bénévoles ont très peur que ceci recommence. Malheureusement, ils ne peuvent pas mettre des fils barbelé en haut des grilles, car certains chiens sautent les barrières régulièrement pour aller faire un tour.
Ce problème en engendre un autre : du coup, certains malhonnêtes en profitent pour passer les barrières et voler des colliers, de la nourriture, ou pire, des chiens. Ce qu’il faudrait faire, c’est un mur de 2m50 tout le tour pour protéger les chiens. Mais le terrain étant actuellement loué, ils n’ont pas le droit de construire quoi que ce soit…
Ils survivent comme ceci depuis bien trop longtemps maintenant. Nous allons donc nous atteler à trouver une solution. Le problème est que quand ils trouvent un terrain à acheter, ils ne reçoivent pas l’autorisation car c’est pour des chiens. « Les Pattounes du Cœur » ainsi que « toutous.ch » ont décidé de commencé de s’en mêler. Nous vous tiendrons au courant de l’avancement des choses, car nous auront besoin de vous.
Le soir nous somme retourné au hangar, et avons trié tout le matériel. Ce que nous amenions directement au refuge pour le lendemain, ce qui irait chez Carmen, et ce qui resterait stocké ailleurs. Impossible de tout monter d’un coup, vu qu’ils n’ont qu’une petite cabane fermé à clé. Nous avons donc rechargé le bus avec le matériel qui irait directement au refuge.
Tous les bénévoles étaient extrêmement surpris et reconnaissant de tout ce que nous leur avons amené lors de ce voyage. Nous avons donc profiter d’un petit souper avec ceux qui avaient pu venir, pour passer une soirée agréable entre amis des animaux.
Le dimanche, nous sommes donc retournés au refuge amener tout ceci. Nous n’avons pas pu rester trop longtemps et profiter de la distribution aux chiens, car il nous fallait reprendre la route pour 21 heures ! Mais nous avons quand même pu revoir les chiens, tout heureux et nous suivant partout, lorsque nous déchargions tout ! Nous avons donc été heureux de recevoir le lendemain les photos de ce fabuleux moment.
C’est le cœur très lourd, que j’ai refait un petit tour des chenils pour dire au revoir, et donner quelques derniers bisous. J’ai serré très fort ma chère Bea dans mes bras, et beaucoup pleuré, une fois de plus.
Nous sommes remontés dans le bus, et c’est avec une énorme tristesse que j’ai regardé le refuge disparaître au loin, parmi les orangers.
J’avais qu’un envie c’était de rester là-bas ! Mais c’est en Suisse que ma place est la plus utile pour les aider au mieux ! Et mes deux loulous à moi me manquaient aussi beaucoup, c’est clair !
Je me réjouis d’y retourner le plus vite possible…
Comme je le dis si bien : « J’ai deux chiens à la maison, et 163 en Espagne. »
Merci à vous pour toute l’aide que vous nous donné. C’est également grâce à vous tous que « Les Pattounes du Cœur » peuvent exister et continuer à aider « Ribercan ».

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