Après les chiens renifleurs pour détecter les cancers du sein, désormais des chiens renifleurs peuvent assister les diabétiques et détecter à leur place des signes d’hyper ou d’hypoglycémie (trop ou pas assez de sucre dans le sang) qui mettent en danger les malades.

Les chiens dressés pour aider les diabétiques sont capable de repérer des anomalies qui pourraient mettre leur maître en danger et provoquer chez eux un coma.

Déjà utilisés aux États-Unis et dans plusieurs pays d’Europe depuis quelques années, ces chiens arrivent en France, par le biais de l’association (à but non lucratif) Acadia qui s’y emploie depuis peu, grâce au soutien de généreux mécènes. Objectif : offrir une vingtaine de chiens par an à des diabétiques, jeunes ou moins jeunes. Il y a en France 125.000 diabétiques de type 1, dont 25.000 enfants.

Hugo, jeune diabétique de 15 ans, et son chien renifleur Medley © Radio France / Véronique Julia

Medley, par exemple, est le caniche royal de son jeune maître Hugo : quand il lui donne des coups de museau sur la cuisse, cela veut dire qu’Hugo a trop ou pas assez de sucre dans le sang et qu’il risque un malaise.

Hugo a 15 ans et demi, et souffre de ce qu’on appelle un « diabète déséquilibré » : il a beau essayer de le contrôler, son taux de sucre dans le sang peut varier brutalement, dans la nuit notamment, et le mettre en danger sans qu’il n’en perçoive lui-même les signes avant-coureurs. Le chien, avec son odorat ultra-sensible, est là justement pour sentir la crise arriver.

Pour alerter Hugo d’une anomalie dans son taux de glycémie, le chien Medley lui donne un coup sur la cuisse © Radio France / Véronique Julia

Insouciance retrouvée

Depuis deux semaines que Medley accompagne son fils, la maman d’Hugo respire :

Hugo peut tomber dans le coma. C’est Medley qui va venir m’alerter, en appuyant sur un bouton, qui va sonner dans ma chambre. Pour moi c’est une libération, et on va pouvoir donner à Hugo l’insouciance qu’il n’avait plus

Il a fallu six mois pour former ce chien. Á l’origine de l’initiative, l’association Acadia et son fondateur Arnaud Bertrand, lui-même papa d’un jeune diabétique. Si les capteurs de glycémie sont de plus en plus performants, le chien se révèle, d’après lui, encore plus efficace : « Aucun dispositif médical ne pourra remplacer la présence qu’apporte le chien », expliquant que ce dernier travaille avec des échantillons d’haleine et de sueur qui correspondent à une glycémie particulière. « On entraîne le chien avec l’odeur de ces glycémies-là » précise-t-il.

Les chiens seraient fiables à 98%. Le coût total de la formation varie autour de 30.000 euros.

 

Source de cet article : www.franceinter.fr – par Véronique Julia

 

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