En Espagne, le lévrier est un chien Martyr

Toutous.ch est heureux de voir que de plus en plus de gens, d’associations et de médias se soucient du problème en Espagne!

Merci à vous aussi, lecteurs, de faire votre possible pour soutenir ce combat, ne serait-ce qu’en informant les gens autour de vous afin que ce carnage ne reste pas inconnu ou ignoré.

Voici l’article parut le 31 juillet 2011:

Source : www.varmatin.com

Christine Trouyet (à droite), secrétaire de l'association "Lévriers du Sud", est venue rendre visite à Elliot, podenco de 6 mois. Ce dernier a été adopté par la famille de Solange (à gauche) alors qu'il était âgé de 4 mois. Photo D.R.
Christine Trouyet (à droite), secrétaire de l’association « Lévriers du Sud », est venue rendre visite à Elliot, podenco de 6 mois. Ce dernier a été adopté par la famille de Solange (à gauche) alors qu’il était âgé de 4 mois. Photo D.R.

Elliot, 8 mois, respire la joie de vivre et l’équilibre. Facétieux comme un chiot peut l’être : «Lorsqu’il a le museau en l’air,décrit Solange, son maître, c’est qu’il cherche ce qu’il va pouvoir faire comme bêtise… » Ce jeune lévrier podenco est arrivé d’Espagne voilà trois mois. Son adoption en avril dernier par Solange, une Seynoise qui avait déjà deux chiens, lui a sauvé la vie.

Le chiot vient d’un un refuge de Cadix où il a passé quatre des cinq premiers mois de sa vie. Sans l’action de Lévriers du Sud, qui a permis cette adoption, Elliot n’aurait sans doute pas passé l’été.

Née l’an dernier, l’association se consacre au sauvetage des lévriers espagnols. Galgos, podencos ou encore lévriers d’Ibiza à l’image d’Isis, autre chien qui a trouvé un foyer à Sanary.

Les « Perreras », lieu de mort

« En Espagne, notamment en Andalousie et Extremadura, le lévrier est un chien de chasse. Mais n’a aucune valeur pour son propriétaire… De plus, il n’y a pas de réglementation, pas de contrôle… » explique Christine Trouyet, secrétaire de l’association Lévriers du sud. Cette dernière est venue à La Seyne et Sanary, rendre visite aux deux chiens adoptés et à leur maître.

« Chaque fin de saison de chasse est marquée par l’abandon, la torture, de milliers de chiens qui ne répondent pas aux attentes de leurs maîtres. Cela fait partie des traditions, dit-on en Espagne… » ajoute Christine, accompagnant la parole d’un haussement d’épaules qui témoigne de son impuissance à faire bouger les choses de l’autre côté des Pyrénées.

Abandonné par son maître, « le chien finit dans une « perrera », une « fourrière canine »… Un lieu de mort. Le sort des animaux y serait scellé sans l’action d’associations et de refuges qui les recueillent. C’est là qu’intervient Lévriers du sud… « Nous diffusons par internet, les photos des chiens à adopter, poursuit Christine. Et lorsque nous avons la garantie de plusieurs adoptions, nous allons les chercher en Espagne.»

Les 240 euros demandés par Lévriers du Sud pour l’adoption d’un galgo ou d’un podenco adulte (150 euros pour un chiot) servent surtout aux refuges espagnols qui engagent, en amont, des frais pour le sauvetage du lévrier adopté : vaccination, identification, tests maladies endémiques en Espagne, stérilisation, nourriture et transport.

Une centaine adoptée en France

En parallèle, l’association récolte du matériel, des croquettes, couvertures et autres paniers, médicaments… Tout ce qui pourrait être utile aux refuges espagnols, « bien plus démunis que les refuges en France » ajoute Christine. Tout est mis en œuvre pour que « les chiens qui ne seront pas adoptés puissent finir leurs jours dans des conditions acceptables… »

L’action de Lévriers du Sud a déjà permis à une centaine de chiens de trouver une famille d’adoption en France. Mais chaque année, plus de 50 000 lévriers galgos, podencos et autres races meurent après avoir subi des atrocités. « Lévriers du Sud se bat aussi « pour que le gouvernement espagnol ouvre les yeux sur ces pratiques, ancestrales dit-on, et légifère pour la protection des lévriers.»

K. M.

Savoir +

«Lévriers du sud » – route de la Lucate – La pénardière – 40160 Parentis en Born. tel : 06.79.58.60.11.
ou levriers-du-sud.org

UN CHIEN ATTACHANT :

L’association est exigeante sur les conditions d’accueil du lévrier par sa famille d’adoption. Elle demande régulièrement des nouvelles et, au besoin, se déplace. Motif : un animal n’est ni un caprice, ni un jouet, et le lévrier galgo ou podenco peut se révéler difficile à éduquer.

« Ce sont des chiens de chasse, et certains ont vécu de graves traumatismes, dont il sera difficile de se remettre » prévient Christine. Mais au-delà des consignes et règles à respecter afin d’éviter une fuite de l’animal, de limiter ses « bêtises », « les lévriers sont des chiens qui développement un hyperattachement à leurs maîtres.

C’est aussi pour cela que l’on trouve des cas dramatiques en Espagne… » Parce que l’animal finit par revenir vers son propriétaire… C’est aussi un chien réputé sociable avec les chats (des tests sont effectués en ce sens…).

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